top of page

La longue attente

Dernière mise à jour : 11 mai

Avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui me soutiennent depuis le début de ce blog. Je n'en parle pas toujours mais je constate un noyau assez fort qui continue de me lire à chaque post, qui guette chaque vendredi et me demande parfois : « Alors ? Ya rien aujourd'hui ? » Quel que soit votre pays d'origine, Merci.



S'aimer soi-même pour aimer l'autre


Une malédiction à conjurer

Aimer, ça demande du courage. Parce que tout le monde ne vous aimera pas forcément en retour. Certains disent qu'on ne choisit pas qui on aime. Avec le temps, j'ai compris que si, et aimer aussi. On choisit d'aimer et qui aimer. Si vous pensez une seconde que vous êtes condamné à aimer une personne, alors vous n'avez rien compris.


Se condamner à aimer, c'est dire que peu importent les actes de cette personne (famille, amis et plus), vous ne pourriez pas vous empêcher de lui accorder le même niveau de considération. En d'autres termes, peu importerait ce qu'elle vous ferait de mal, elle mériterait que vous l'éleviez dans mon estime. Ce qui est absurde. Pensez-y, quand un camarade ou une personne lambda vous trahit, vous malmène, quelle est la première chose que vous ferez probablement ? Vous la blacklisterez. Vous n'hésitez pas à faire tomber la décision finale : "Jamais je ne vais continuer à marcher avec quelqu'un comme ça". Un jugement clair sans équivoque.


Dans ce genre de cas, on n'hésite généralement pas. Parce qu'il n'y a rien à perdre de toute façon, pas d'attache, pas de lien particulier. C'est à ce moment qu'on comprend pourquoi il est si difficile d'oublier les gens que nous avons aimés, même quand ils nous font du mal. Il y a cette peur de passer à l'acte, qui découle de ce sentiment de risquer de perdre quelque chose de précieux, d'important. Dans notre esprit, ce ne sont pas juste des personnes...ce sont des moments de détente à la plage, des fous rires cachés au cinéma, les 400 coups au quartier ou encore une "première fois".


Pour beaucoup de gens, accepter cette nouvelle perception de cette personne qu'on a idéalisée pendant des jours, des semaines, des années, c'est risquer de perdre quelque chose qui était spécial, envoûtant, peut-être la seule chose qui nous apportait un peu de bien, un semblant de stabilité et de joie. C'est remettre en cause ce qui était notre idéal de perfection et peut-être la base d'une vie entière. C'est devoir accepter que "tout n'a servi à rien" et qu'il faut tout reprendre. Le plus dur, c'est lorsque vous n'aviez déjà plus la force de vivre et que ce qui est maintenant la source de votre tourment est ce qui semblait vous donner justement la force d'affronter vos problèmes. C'est accepter que le bal est fini et que Cendrillon doit retourner à la maison. Même si elle ne reverra jamais le prince.


Que faire dans ce genre de cas ?


Accepter la réalité.

Pragmatique dans l'âme, je considère que ça ne sert à rien de contourner un problème indéfiniment. Il faut arrêter de faire comme s'il n'y avait rien. Il faut arrêter de faire comme si vous ne vous étiez pas sentis rabaissés par leur remarque ce jour-là, vous n'avez pas ressenti ce pincement au cœur quand cette personne que vous qualifiez d'ami(e) a été la première à étaler ouvertement vos faiblesses aux autres lors de dîner. Cessez de faire comme si sa tromperie ne vous avait pas ébranlé(e)...vous passez maintenant toutes vos journées à questionner si vos choix, vos goûts, sont à la hauteur de Son Excellence. Ce n'est pas une vie, c'est s'enfermer soi-même dans une prison dorée.


Mais il faut reconnaître qu'il y a une véritable peur palpable d'en sortir.



Affronter sa peur

A ce stade, vous comprenez que la question n'est plus de savoir s'il faut crever l'abcès mais plutôt comment affronter sa peur de le faire.


A quel point valorisez-vous votre vie ?


Quand je regarde à la vie d'adulte, je la trouve assez fade. Je vois chaque jour des dizaines de voitures circuler, toutes aussi belles les unes que les autres. Sous le soleil du matin, elles ont l'air tellement neuves et si belles. On a tout de suite envie de dire au conducteur : "Mes respects, tu es un chef !". Mais ce que je vois plus rarement à travers les vitres, ce sont les sourires.


Je vois beaucoup de gens stressés, la mine soucieuse, la fatigue apparente. Pour les autres, les visages semblent remplis de colère ou d'indifférence. Je me demande si leurs vies sont à l'image de leurs voitures ? Combien dorment la boule au ventre ? Nos rues semblent hantées par une atmosphère de mort ; au-delà de la mort physique, les gens traversent une mort mentale qui tue également, plus lentement, paralysés par leur fatigue mentale. L'Esprit de l'Homme s'est affaibli sous les soucis et ses yeux se sont fermés à la vie.


Ce qui tue réellement, ce ne sont pas tant les problèmes mais ce moment où on n'a plus la force d'avancer, que toutes les portes semblent fermées et qu'on ne croit plus que demain a quelque chose de bon à offrir. Parfois même, toutes les portes du succès peuvent s'ouvrir à nous pendant que celles de nos cœurs se ferment sans comprendre pourquoi — une meurtrissure qu'on tente de cacher derrière nos accomplissements. Mais dans le silence de la nuit, sans aucun bruit pour s'enfuir, personne ne peut échapper à ses démons intérieurs. Personne ne peut fuir ce sentiment de vide.


Lorsque j'étais encore au lycée, une de nos anciennes directrices avait prononcé un discours dont je n'ai retenu qu'une seule phrase : "N'oubliez jamais que vous êtes attendues, quelque part. Et même si votre quotidien vous fait sentir le contraire, sachez déjà qu'ici, vous êtes attendues, chaque jour".


A cette époque, je ne comprenais pas encore la portée de ces mots. Aujourd'hui, ce sont eux qui me guident. Dans la forme, c'était une petite phrase pour motiver ces lycéennes insouciantes au travail. Mais dans le fond, ce sont des paroles qui peuvent porter toute une génération en quête de repère. La chute d'une vie commence toujours lorsqu'on cesse de croire que quelque part, on peut réellement apporter de la valeur ; lorsqu'on cesse de croire qu'on a a une place quelque part qui nous est destinée, où on n'aura pas à forcer pour être accepté.


C'est là qu'on perd la force de dire "Non" aux comportements qui nous nuisent. C'est là qu'on choisit de "faire avec" pour éviter de perdre le peu que la vie a eu pitié de nous donner. En clair, c'est là qu'on cesse de s'aimer assez pour dire "Non" quand notre cœur nous le demande.


Si vous aussi vous l'oubliez par moments, gardez à l'esprit que quelque part, des gens vous attendent. Des gens qui ont besoin de votre Lumière ont déjà dressé la table pour festoyer à votre arrivée. Ils n'attendent que vous. Le plus beau cadeau que vous pourriez leur faire serait de préparer vos plus beaux vêtements et d'affronter le monde afin d'oser la rencontre avec un Inconnu qui serait peut-être cette réponse que vous attendiez ? Mettez aussi de l'ordre dans votre maison pour les recevoir en retour ; balayez les mauvaises pensées, nettoyez les mauvaises paroles et transformez-les en quelque chose de plus hygiénique pour votre gîte.


Vous méritez des gens qui s'extasieront sur toutes vos réalisations, aussi minimes soient-elles. Ces gens qui vont encouragent même pour ce en quoi vous-mêmes vous ne croyez pas.


Quelque part, on vous attend. Même si l'attente paraît longue, ne laissez pas une société sans espérance vous faire croire le contraire. Ils ont choisi de renoncer à la responsabilité de leur vie. Assumez la vôtre, choisissez de vous émerveiller de chacune de vos actions. Soyez plus conscients de l'impact que vos petits gestes du quotidien ont sur votre entourage.


Ne risquez pas de perdre la lune pour les étoiles. Dire "Non" peut faire peur mais s'aimer, c'est oser être un peu plus soi-même chaque jour pour offrir au monde ce qu'on a de mieux.


Et c'est lorsqu'on a assez d'amour à l'intérieur qu'on peut le faire rejaillir à l'extérieur.

(...)



----------------------------------------------------------------------------------------------------

En attendant le prochain article :






Comments


A votre écoute, pour vous

EMORIA est la petite étincelle qui manquait à votre vie. Nous sommes votre centre d'écoute et d'échange dédié. Quelle que soit la préoccupation ou votre origine, nous nous ferons un plaisir pour vous écouter et vous orienter dans votre progression personnelle.

Alors, et si on parlait de vous aujourd'hui ?

Besoin de nous contacter ?

(+225) 07 09 92 33 18

Abidjan, Côte d'Ivoire

Copyright © EMORIA

bottom of page