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Culprit

Les gens ont un don particulier pour vous enfoncer dans le trou.


Je pense qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Ils le font naturellement, ça coule de source. Ne dit-on pas que c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle ?


Aujourd'hui, c'est un message pour tous ceux qui ont un jour perdu le goût de vivre à cause du jugement des autres.



Accepter l'erreur quand on vient d'un monde calibré


Vous n'êtes pas faits pour être parfaits. Je ne le dis pas pour sonner comme un coach des réseaux sociaux. Je le dis avec toute la sincérité du monde.


J'ai vécu toute ma vie dans ce type d'environnement (école, famille, amis, camarades) où l'erreur n'est pas permise, où l'on attend beaucoup, énormément de toi. Où tu te dis : Okay, tu ferais mieux de ne pas foutre la merde si tu ne veux pas finir comme le vilain petit canard dans le décor.


Ces coins où tu as l'impression à chaque seconde que ta valeur se mesure à l'image que tu donnes dehors, aux notes que tu es capable de ramener à la maison.


Bien que personnellement, j'ai eu la grâce de ne pas avoir à trop forcer pour être "bien vue" (introversion naturelle, observer en silence, rester calme), je ne pourrai jamais oublier cette gêne que je ressentais quand on malmenait d'autres enfants devant moi parce qu'ils n'étaient pas assez (aussi) "parfaits".




Quand le jugement semble omniprésent


Je ne pense pas que ce soit juste l'école. ça va bien au-delà.


La société dans laquelle nous sommes ne sait plus vivre sans juger, rabaisser, parce que les gens qui la constituent ont grandi dans des environnements où l'erreur n'était pas permise.


Savez-vous combien de fois il peut être dangereux de condamner les gens ? La condamnation, ce n'est pas toujours de mettre quelqu'un derrière des barreaux. ça commence dans le coeur. La condamnation, c'est tous les jours, lorsque vous tuez l'espérance de quelqu'un.



Quand vous le pointez du doigt parce qu'il/elle est nul(le) en danse, en chant, en théâtre. Parce qu'il n'a pas de quoi s'acheter de nouveaux vêtements et est obligé de se promener chaque jour dans les mêmes vêtements troués. Parce qu'elle n'est pas assez coquette, est "bizarre", a des boutons. Parce qu'il/elle ne comprend pas les codes et est toujours à côté de la plaque.


La condamnation, c'est nourrir, cultiver dans le coeur de l'autre, une incapacité à faire ou à être quelque chose qu'il désire peut-être. C'est détruire toute sa capacité à se dire qu'il ou elle est normal, qu'il peut être / faire, qu'il mérite de vivre en somme.




Le poids de la condamnation


J'ai passé une bonne période de ma vie à me sentir coupable pour tout ce que je faisais. Je me flagellais mentalement pour tous mes écarts de conduite vis-à-vis de ma propre morale.


Un petit mensonge ? Comment tu peux oser mentir à quelqu'un ??? Tu devrais avoir honte.

Un retard ? Comment tu peux arriver en retard ?? Comment ça sera dans le monde professionnel ? Tu vas te faire virer !

Un repas mal cuisiné ? Comment tu vas faire dans ton foyer ?? Bonjour la honte.


Je cultivais la culpabilité parce qu'en grandissant, on m'avait fait comprendre que je devais être parfaite, que le monde n'aurait jamais de pitié pour moi.



Quand on est enfant, on ne le ressent pas toujours mais le passage à l'âge adulte est brutal. Tout d'un coup, on réalise que la moindre virgule mal placée peut fausser des comptes et nous conduire en prison. La joie qu'on avait d'apprendre, la soif de découvrir le monde cède la place à une envie de mourir parce que le poids du stress, de la culpabilité au moindre échec nous tue à petit feu.


La culpabilité nous retire la force de vivre. Elle nous donne l'impression que la vie ne mérite pas d'être vécue.




Cette perfection qui nous obsède


Je ne sais pas ce qui vous pèse sur le coeur mais sachez que vous n'êtes pas faits pour être parfaits. Personne n'est parfait. Même ceux qui vous jugent pour vos fautes...


Je pense que ce sont des choses que nous savons déjà mais que nous avons du mal à accepter. Nous avons du mal à nous défaire de notre orgueil et à accepter que nous soyons faillibles. Aujourd'hui, beaucoup de gens ont vécu des situations qui les ont conduits à haïr la faiblesse, de tout leur coeur.


Vous avez du mal à accepter vos fautes parce qu'enfants, on vous a fait comprendre que quelqu'un qui faute doit être mal à l'aise. Qu'il n'est pas digne de vivre dans la paix. Que tant que vous n'aurez pas réparé cette faute, "payé" pour cette faute, réalisé quelque chose de dix fois mieux pour compenser, vous devriez avoir honte d'être encore vivant.



Comme si en une petite erreur que vous commettiez, vous deviez à chaque fois remettre en cause la place que vous aviez.


Comme si la vie devenait le prix d'un jeu de points qu'on acquiert en faisant le moins de fautes possibles dans chaque situation. Comme si vous deviez continuellement payer pour mériter de pouvoir regarder les gens dans les yeux encore.


Dans ce contexte, beaucoup de gens finissent par développer des comportements toxiques en fuyant délibérément leurs fautes. ça devient plus facile que de devoir assumer tout ce stress à chaque fois.


Et quand on voit la vie de cette façon, on est vite dégoûtés. Il ne faut pas s'étonner après du nombre de suicides croissant. Les gens vivent dans la peur, dans l'anxiété, dans la condamnation. Ils vivent avec le stress de se dire qu'à chaque seconde, tout peut leur être retiré. Comment vivre en paix avec tout ça ?




Et si fauter était moins dramatique qu'on ne le pense ?


Vous n'êtes pas faits pour être parfaits.


Je ne peux pas compter le nombre d'erreurs que j'ai faites en tentant de nouvelles expériences. J'avais peur du regard des gens au début mais je me suis délibérément forcée à aller au delà, pour voir ce que ça ferait de dépasser les jugements pour une fois.


Alors, oui j'ai certainement commis beaucoup de fautes. Les gens se sont parfois moqués de moi, j'avais parfois l'air ridicule. On m'a souvent traitée de choses que je n'étais pas, jugée sans me connaître.



Ma famille m'a peut-être vue en quelqu'un d'exagérément têtue qui devrait se ranger ? En tant que dernière de famille, je me suis sentie peut-être souvent incomprise dans ma personnalité, ma vision, mes mabitions, comme quelqu'un de trop "casse-cou" ? Jugée pour être trop Froide ? "Impassible" ? Pas assez "joyeuse, lumineuse" ?


Oui, certainement. Néanmoins, aujourd'hui, j'ai choisi de préférer ma vie à la culpabilité. Face à ma famille, à mes camarades ou mes amis, j'ai choisi de me donner le droit d'être moi sans me sentir coupable de ne pas être assez souriante, lumineuse, parfaite pour les autres. Parce que c'est moi, mon naturel et dans une certaine mesure, je ne peux pas le changer...et j'aime être comme ça.


Je me donne le droit de faire des erreurs, de me planter (magistralement parfois).


J'ai fait le choix radical de ne plus écouter qui que ce soit qui voudrait me condamner par ses paroles. Les critiques, oui mais la condamnation ? Non.


Les gens vous condamnent parce qu'eux-mêmes sont incapables de vivre avec leurs fautes. Ils ne savent pas vivre autrement et trouvent ça bizarre, perturbant de ne pas se sentir gêné, dérangé par une faute commise ou une attente qu'on est incapable d'atteindre. Ils ne comprennent simplement pas que la vie mérite d'être vécue dans la joie, dans l'Amour.


Et la condamnation ne vient pas de l'Amour.



Que retenir ?


Si vous vous sentez coupables pour quelque chose, de l'addiction au sexe, à l'alcool ou à la drogue, etc. à des attentes auxquelles vous n'arrivez pas à répondre, rappelez-vous que la culpabilité n'est pas un cadeau de la vie.


Vous n'êtes pas faits pour être parfaits. Tout le monde tombe, pèche, fléchit, cède, à un moment ou à un autre. Vous pouvez vous être juré il y a deux semaines de ne plus le refaire et vous retrouver en train d'y retomber parce que vous aurez faibli. Parce que les circonstances changent.


Mais dans ces moments-là, rappelez-vous pourquoi vous avez commencé. Aujourd'hui, vous pouvez dire que vous êtes "tombés" parce que vous aviez eu un moment où vous vous êtes battus pour ne plus le faire. Et ça déjà, ça montre qu'il y a eu un grand pas. Soyez fiers et reprenez la route.



Si quelqu'un a du mal avec votre personnalité ou vos actions, discutez, communiquez et voyez ce qu'il y a à faire dans la mesure du possible mais n'acceptez jamais, jamais que quelqu'un vous condamne par ses paroles.


Entourez-vous de gens qui célèbrent la personne que vous êtes et qui savent vous faire des critiques sans vous acculer continuellement.


Entourez-vous de gens qui ne vous condamneront pas tous les jours pour vos fautes, qui se pardonnent eux-mêmes et qui sauront ainsi reconnaître vos efforts et vous encourager à les poursuivre. Et surtout, ne soyez pas celui qui déserve son propre sentiment de culpabilité sur les autres. Soyez cette même personne pour eux.


Faites un choix : Les critiques ? Oui. Mais la condamnation ? Non.




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ree


1 commentaire


Invité
06 oct.

Wahouuuu ; je ne saurai te remercier pour tes écrits ; tu ne sais pas à quel point est ce que tu viens de rendre une âme heureuse ; grâce à toi je réalise beaucoup d erreur ; merciiiii Emoria

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